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Comment réduire l’impact écologique de ses livraisons e-commerce ?

L’e-commerce est en plein essor et, en 2020, il est même devenu l’un des principaux modes de consommation des Français qui le plébiscitent pour son côté pratique.

Mais, de plus en plus, l’e-commerce est dénoncé pour son impact désastreux sur l’environnement. Pollution, émissions de CO2, consommation énergétique des serveurs informatiques – le shopping virtuel a des conséquences bien concrètes…

Impossible de fermer les yeux pour les acteurs de l’e-commerce, à une époque où les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux problématiques environnementales. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas une fatalité et il est possible de réduire l’impact écologique de ses livraisons e-commerce. Parigo vous donne 6 conseils faciles à appliquer.

1. Choisir des emballages écologiques

Le premier niveau sur lequel vous pouvez intervenir, c’est le choix de vos emballages.

De plus en plus de fabricants proposent des emballages dits écologiques. Ils sont écologiques à plus d’un titre :

  • Au niveau de leur conception : la plupart sont fabriqués à base de matériaux issus de ressources renouvelables, comme c’est le cas du carton.
  • Au niveau de leur utilisation : en principe, un carton est à usage unique, son utilisation fragilisant ses qualités protectrices. Mais ces dernières années, les fabricants d’emballage ont développé des conditionnements en carton que l’on peut utiliser plusieurs fois. C’est intéressant quand on sait que les consommateurs n’hésitent pas à renvoyer les produits dont ils ne sont pas satisfaits dans le carton d’origine. Or si le carton ne protège pas suffisamment son contenant, celui-ci pourra arriver endommager, au point que le marchand ne voudra plus le vendre.
  • Au niveau de leur fin de vie : étant donné qu’ils ne sont pas composés de matières toxiques, les emballages écologiques peuvent être facilement recyclés.

2. Réduire le vide dans les emballages

On a tous vécu ça : commander une souris d’ordinateur et la recevoir dans un carton dix fois plus grand qu’elle.

Les études le confirment : le vide est omniprésent dans les emballages, et en particulier dans ceux envoyés par les boutiques en ligne. D’après DS Smith, il représente jusqu’à 43 % des colis. Pour le dire autrement, sur les 4,6 milliards de colis commandés chaque année en Europe, deux milliards seraient remplis de vent…

Là encore, il est facile d’agir quand on gère une boutique en ligne. En matière de conditionnement, ce ne sont pas les références qui manquent : il en existe des milliers. Pour que ses emballages soient aussi proches que possible de la taille des produits envoyés, il suffit donc de multiplier les références. Par exemple, pour les produits les plus petits, vous pouvez opter pour des enveloppes matelassées. Et si vous trouvez que ce n’est pas suffisamment qualitatif pour votre marque, il est toujours possible d’utiliser des cartons plats.

3. Optimiser les tournées de livraison

Il ne faut pas se voiler la face : la facture écologique des livraisons de colis est salée. Surtout qu’un nombre croissant de clients réclament une livraison à la journée, voire dans les deux heures suivant leur achat.

Heureusement, il est toujours possible d’améliorer ses livraisons, par exemple en organisant des tournées régulières. Des logiciels de tournée permettent d’optimiser les trajets des véhicules de manière à limiter le nombre de kilomètres à parcourir ou encore à maximiser le remplissage des fourgons de livraison.

4. Passer au coursier vélo pour les courtes distances

Sur les courtes distances, le coursier vélo est une solution non seulement 100 % verte, mais également la plus performante.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser a priori, un cyclomessager va plus vite qu’un automobiliste à Paris en pleine journée. En moyenne, il met entre 25 et 35 minutes pour traverser la capitale, contre une heure pour un livreur en voiture.

Il n’y a rien de magique à cela : c’est simplement qu’un coursier vélo peut emprunter les voies dédiées aux cyclistes. Il peut aussi passer certains feux rouges et prendre certaines rues à contresens. Sans compter qu’il a la possibilité de se garer sur le trottoir.

Un autre avantage, méconnu, des coursiers à vélo, c’est qu’ils peuvent transporter des chargements de 70 kilos s’ils utilisent un vélo cargo.

5. Limiter les retours de colis

D’après Greenpeace qui a étudié la question en Allemagne, un quart des produits achetés par les trentenaires allemands seraient renvoyés à l’expéditeur.

Si ces derniers n’y voient pas malice, la réalité, c’est que renvoyer un colis n’a rien d’anodin sur le plan environnemental. Bien au contraire !

Un colis renvoyé, c’est un doublement du nombre de kilomètres parcourus par les produits. Pire encore – les clients n’ont pas la certitude qu’ils seront à nouveau commercialisés par les enseignes en ligne. Près du tiers des produits renvoyés seraient jugés invendables par les boutiques en ligne et, purement et simplement, détruits.

Si, d’un point de vue légal et même commercial, il est impossible d’empêcher les clients de renvoyer les produits dont ils ne sont pas satisfaits, en revanche, vous avez plusieurs techniques à disposition pour limiter les retours de colis :

  • Publiez des fiches produit détaillées et des photos réalistes. Vous pouvez aussi faire des présentations vidéo du produit. Ainsi, vos clients auront une idée précise de ce qu’ils achètent et ne seront pas déçus par ce qu’ils reçoivent.
  • Incitez les consommateurs à laisser des avis sur vos produits. Il semblerait en effet que les produits avec plus de 50 avis ont des taux de retour inférieurs de 135 %.
  • Augmentez le délai de retour. Encore une idée contre-intuitive, mais qui est efficace pour réduire les retours. Plus une personne détient un produit, plus il s’attache à celui-ci et moins il a envie de le renvoyer.
  • Proposez de l’aide en ligne. Cela vaut surtout la peine dans le secteur de l’électronique, où 65 % des retours s’expliquent par l’incapacité des clients à se servir d’un produit.
  • Demandez-leur pourquoi ils veulent renvoyer un produit et faites les corrections nécessaires.

6. Compenser ses émissions de carbone

Malheureusement, on a beau respecter toutes les bonnes pratiques ; il n’est pas possible d’être complètement carbone neutre quand on détient une boutique en ligne.

Et si vous compensiez vos émissions carbone ? Il existe des programmes de compensation carbone qui vous permettent de cumuler des crédits carbone à reverser ensuite dans des projets responsables. Vous pouvez aussi décider de planter un arbre à chaque colis envoyé.